Survie Lorraine |
||
Djibouti
|
||
Assainir les relations franco africaines |
||
Le petit pays de Djibouti
entretien des liens étroits avec la France, du fait de la présence
de bases françaises. La misère qui y règne n'a
d'égale que la férocité du régime, qui
recourt régulièrement à la torture.
Ci-dessous le dernier communiqué, et un résumé et ensemble de liens sur l'affaire Borrel, juge français mort il y a 10 ans en coopération. Les autorités françaises elles-même entravant l'élicidation de son assassinat. |
Recherche "Djibouti" par Google sur le site de Survie France : > http://www.google.fr/search?q=site:www.survie-france.org+Djibouti
|
Zakaria Cheick Ibrahim commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur |
Question d'honneur. L'ambassadeur
de France à Djibouti, Jean-Paul Angelier, distribue des
médailles. Pourquoi ? Pourquoi la France a-t-elle décerné (1) les insignes de commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur au général Zakaria Cheick Ibrahim, chef d'Etat major de la Défense djiboutienne ? Outre le général Zakaria, deux officiers de haut rang des forces armées djiboutiennes, le colonel Youssouf Kayad Guelleh et le colonel Hassan Ali Kamil, ont été décorés des médailles de l'ordre de la Légion d'honneur au grade de chevalier. Pourquoi ? - alors que le Général Zakaria commande aux exactions d'un régime, présidé par Ismaël Omar Guelleh, renommé pour son mépris des droits humains. - alors que Djibouti a suspendu sa coopération judiciaire avec la France dans l'affaire de l'assassinat du juge Borrel, et que des dizaines de personnalités ont lancé un appel réclamant la vérité la concernant. - alors que le procès en diffamation intenté par le général Zakaria au président de l'Association pour le respect des droits de l'Homme à Djibouti (ARDHD), Jean-Loup Schaal (2), est en attente de jugement (le 22 novembre). Les médaillés pouvant se féliciter d'une honorable conduite doivent avoir envie de renvoyer leur rosette à ceux qui les mélangent avec d'insupportables fréquentations. La coutume de décerner la Légion d'honneur à des personnes peu recommandables est de nature à jeter le discrédit sur cette haute distinction nationale. (1). Le dimanche 30 octobre à la résidence de l'ambassadeur de France à Djibouti. (2). Le site de l'ARDHD (www.ardhd.org) ne ménage guère le régime Guelleh, dont il pointe l'ordinaire fait d'assassinats, de tortures, de viols, de corruption, d'exécutions sommaires - ni « l'un de ses premiers exécutants militaires ». |
Affaire Borrel |
Bernard Borrel, magistrat français en mission de coopération à Djibouti a été trouvé mort le 19 Octobre 1995. Les autorités Françaises et Djiboutiennes ont immédiatement affirmé qu'il s'agissait d'un suicide. Ci-dessous un appel de l'ACAT sur le sujet, qui résume cette affaire, les communiqués de presse de Survie, puis quelques liens. APPEL URGENT - Action des Chrétiens
pour lAbolition de la Torture France / Djibouti - Laffaire Borrel piétine
Le 19 octobre 1995, le cadavre, à moitié calciné, de Bernard Borrel, magistrat français, est retrouvé au pied d'une falaise à Djibouti. Le jour même et alors qu'aucune autopsie n'a été effectuée, le chef de la mission de coopération française envoie un télégramme diplomatique annonçant que « Monsieur Borrel a mis fin à ses jours ». Le magistrat français enquêtait sur différentes affaires - trafics d'armes, attentat du café de Paris - dans lesquelles était impliqué le président actuel, Ismael Omar Guelleh, alors chef de cabinet de son oncle, le chef d'Etat Hassan Gouled Aptidon. L'affaire aurait pu en rester là si la femme de Bernard Borrel, Elisabeth Borrel - qui na jamais cru à la thèse du suicide - ne s'était pas battue pour connaître la vérité. Sans doute par crainte de perdre une base militaire française et une capacité d'intervention dans une zone sensible sur le plan géopolitique, les autorités politiques françaises ont multiplié, pendant 10 ans, pressions et manipulations pour empêcher qu'éclate la vérité. Malgré cela, la thèse de l'assassinat de Bernard Borrel a finalement été confirmée par des expertises médico-légales, ordonnées par les autorités françaises, en 2003. L'affaire Bernard Borrel Nom : Bernard Borrel Un meurtre déguisé en suicide Dès février 1997, plusieurs légistes français doutent du suicide de Bernard Borrel. Aucune trace de suie nest décelée dans les poumons de la victime, ce qui signifie que la victime ne respirait plus au moment de la combustion. Par ailleurs, la présence très importante de liquide inflammable sur le haut du corps de la victime, et la quasi-absence de ce liquide sur le bas du corps, mettent en doute la thèse de lauto-aspersion. Si Bernard Borrel sétait auto-aspergé dessence, debout, comme le prétend la thèse officielle, davantage de pétrole aurait été retrouvé sur ses jambes. En juin 2003, le corps de Bernard Borrel
est exhumé. De nouvelles expertises médico-légales
sont effectuées. Les toxicologues découvrent sur la
victime la présence de deux liquides inflammables. Or sur
les lieux du drame, un seul jerrycan d'essence a été
retrouvé. Labsence dun second récipient
prouve que Bernard Borrel nétait pas seul au moment
de sa mort. Le mobile du meurtre En 1990, un attentat est commis au Café de Paris, à Djibouti. Lenfant d'un militaire français est tué. Le juge Roger Le Loire est saisi de l'instruction. En 1994, il fait appel à Bernard Borrel, pour l'aider dans l'enquête. Selon des témoins djiboutiens, le magistrat français aurait découvert l'implication du président Guelleh dans cet attentat et dans un trafic d'armes. Cela pourrait expliquer son assassinat. Les intérêts français à Djibouti Djibouti abrite depuis des décennies la plus importante base militaire française en Afrique (2.800 hommes), ainsi qu'une énorme station d'écoutes captant toutes les communications du Proche-Orient. Jusqu'à peu, l'aide financière de la France représentait environ 60 % des ressources de Djibouti. Mais depuis les attentats du 11 septembre 2001, la France est vivement concurrencée dans son « pré-carré ». La position géostratégique
privilégiée de Djibouti - au coeur de la Corne de
l'Afrique et en face de la péninsule arabique - dans la guerre
contre le terrorisme est convoitée par plusieurs armées
occidentales. Des militaires européens allemands, espagnols,
italiens y sont implantés. Une base militaire américaine
a été créée en 2001, permettant à
1.500 « marines » de s'entraîner en terrain désertique.
La présence d'un port et d'un aéroport modernes ont
également permis à larmée américaine
de mettre en place un système régional de veille maritime
et aérienne, pour tenter dempêcher linfiltration
déléments du réseau Al-Qaida sur les
côtes yéménite, somalienne ou kényane.
Bénéficiant du soutien appuyé des américains
(octroi dune rente de 31 millions de dollars par an en échange
de la présence américaine sur le sol djiboutien ;
visite du président Ismaïl Omar Guelleh à Washington,
en janvier 2003), Djibouti est en mesure de revoir ses alliances,
si la France ne met pas un terme aux demandes daudition répétées
de la justice de plusieurs hauts responsables djiboutiens sur laffaire
Borrel. Se pourrait t-il, que par crainte de perdre une base militaire
française et une capacité d'intervention dans une
zone sensible sur le plan géopolitique, les autorités
françaises aient été Une volonté d'étouffer l'affaire ? La progression de l'instruction est régulièrement entravée, depuis près de 10 ans, par des blocages et des pressions émanant directement des autorités françaises : différentes procédures visant les avocats d'Elisabeth Borrel, le Syndicat de la magistrature français et des témoins décisifs ayant osé impliquer l'entourage présidentiel djiboutien. Le 29 janvier 2005, alors que la juge Sophie Clément, en charge du dossier, fait connaître son refus de transmettre le dossier Borrel aux autorités djiboutiennes - estimant que cette demande est un détournement de procédure - le ministère des Affaires étrangères assure qu'une copie du dossier d'instruction sera transmise à la justice de Djibouti. Bien que le Syndicat de la magistrature ait dénoncé « une nouvelle immixtion inadmissible de l'exécutif dans le cours de l'instruction judiciaire concernant l'assassinat du juge Borrel » et saisi le Conseil supérieur de la magistrature, cette violation du principe de la séparation des pouvoirs n'a suscité aucun rappel à l'ordre du Garde des sceaux de lépoque, Dominique Perben. Le 17 mai 2005, à l'occasion dune réception donnée par la France pour le chef de l'Etat djiboutien, le président français a même réaffirmé son soutien au président Guelleh et a rappelé la justice à l'ordre, en insistant sur la durée excessive de cette procédure. Alors que le président Guelleh est convoqué comme témoin par la justice française, le Quai d'Orsay a fait savoir qu'il était normal qu'il ne réponde pas à cette convocation compte tenu de son immunité de chef d'Etat. L'Etat français tente également de restreindre la liberté d'expression des journalistes sur les développements de l'affaire Borrel via les autocensures de Radio France International sur ce sujet et via la multiplication des poursuites pénales visant les journalistes et les organes de presse (Libération, Le Monde, Golias, Canal plus, Canard enchaîné), « coupables » de s'être écartés de la thèse officielle du suicide qui a prévalu jusqu'en juin 2000. Sur le site de l'ACAT, vous trouverez une lettre à envoyer à Dominique de Villepin, corespondant à cet appel. Les communiqués de Survie : L'affaire Bernard Borrel, une nouvelle affaire Dreyfus >
http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=322 Alors que des rapports dexpertise
tronqués ou bidonnés avaient essayé de faire
croire à un suicide, trois experts médico-légaux,
Daniel Malicier, Acculé, lEtat français se met à invoquer le Secret Défense à propos de 12 documents qui pourraient contribuer à établir la vérité et faire justice en cette affaire. Cest une forme daveu : lEtat françafricain ne sait plus comment cacher sa complicité avec la dictature djiboutienne dans ce crime sordide. Communiqué de presse Affaire Borrel, nouvelle affaire Dreyfus (suite) : Survie demande la démission pour forfaiture de la directrice de l'Institut médico-légal de Paris, Mme Dominique Lecomte. > http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=324 En opposant le « Secret défense
» à la fourniture à la justice de 12 documents
susceptibles déclairer la mort violente du juge Bernard
Borrel à En conduisant et signant lexpertise
rocambolesque qui a avalisé limpossible thèse
du suicide, Mme Dominique Lecomte, directrice de lInstitut
médico-légal de Paris, a déshonoré sa
fonction et son institut. extraits d'une dépêche Reuter sur le sujet : mardi 21 octobre 2003, 14h40 > http://fr.news.yahoo.com/031021/85/3gid7.html PARIS (Reuters) - Une expertise médico-légale rendue publique mardi renforce la thèse de l'assassinat dans l'enquête sur la mort de Bernard Borrel, en 1995, à Djibouti, ce qui a conduit la veuve du magistrat français à demander que l'enquête soit relancée. "Il n'est toujours pas possible
d'établir formellement la cause du décès (...) Et un article du Figaro : Affaire Borrel : la thèse de
l'assassinat se renforce Pendant huit ans le doute a plané
sur les circonstances de la mort de Bernard Borrel. En 1995, la
dépouille calcinée de ce juge français avait
été retrouvée dans un ravin à 80 kilomètres
de Djibouti. Désormais la thèse du suicide, longtemps
brandie en guise d'explication à cette mort brutale, Déjà en novembre dernier,
à la demande du juge d'instruction Jean-Baptiste Parlos,
ce collège de trois experts avaient mis en évidence
que le suicide était «difficilement crédible».
Il pointait du doigt l'existence, jusqu'alors jamais décelée
en dépit de plusieurs autopsies, d'une importante lésion
sur le crâne et d'une autre au poignet attribuées à
«un objet tranchant et contondant». Mais, il ne s'engageait
guère sur l'origine de ces coups. La seconde mission est
plus précise. Elle insiste sur le fait que le traumatisme
crânien est peu compatible avec une chute alors que la «Il semble désormais clair
que Bernard Borrel a été frappé, aspergé
d'essence et enflammé par son ou ses assassins», insiste
Me Olivier Morice, Élisabeth Borrel, elle aussi
magistrat, entend maintenant lancer une offensive judiciaire tous
azimuts pour «connaître la vérité»
dans «cette Reste que dans cette «quête
de la vérité» le plus difficile est sans doute
à venir. Ainsi les mobiles du meurtre demeurent flous. Conseiller
auprès du Tanguy Berthemet Autres liens : Présentation de : Juge Borrel
: Révélations sur un suicide impossible Nouvzl Observateur, jeudi 16 mai 2002 Dossier d'actualité RFI: Djibouti
- Affaire Borrel, mensonge dÉtat ? |
Accueil Survie : explications Les campagnes Les pages pays Publications Documents Agenda Liens Contacts |
Vous êtes ici > survie Lorraine > pages pays > Djibouti |
Accueil Côte d'Ivoire Congo Brazzaville Soudan Tchad Cameroun Rwanda Togo Algérie |
webmestre > mathias.damour (a) laposte.net