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Survie Lorraine

Le Cameroun

Assainir les relations franco africaines

Tout en subissant pendant vingt-deux ans un pouvoir sans contrôle, la masse des Camerounais n'a cessé de s'appauvrir, la moitié d'entre eux vit au-dessous du seuil de la pauvreté, tandis qu'un affairisme insolent étale le scandaleux enrichissement de quelques-uns sur un pays doté d'abondantes ressources naturelles. Le Cameroun de Biya a réussi à prendre place au rang des pays pauvres très endettés (PPTE). Il vient d'être exclu de ce bénéfice, faute d'avoir rempli les conditions élémentaires de gestion, en raison de la corruption qui mine l'État, et qui a valu au Cameroun de figurer à la première ou dans les toutes premières places des pays les plus corrompus. Les services publics d'éducation et de santé sont sinistrés, les entreprises publiques en faillite ont été bradées, obligeant les Camerounais à vivre de longs jours sans eau, sans électricité. La Caisse d'Épargne Postale et la Caisse Nationale de Prévoyance sociale sont en banqueroute, vidées de leurs fonds.

Pourtant, le Président du Cameroun est choyé par les hommes politiques français. De Pasqua à Rocard on s'affiche en sa compagnie. Il jouit de la protection et de l'amitié de Jacques Chirac, qui vient pourtant de proclamer, à l'ONU, sa volonté de lutter contre la pauvreté.

La passivité des Camerounais devant cette situation ne doit pas faire illusion. Réduit à l'impuissance, muselé, le peuple est conscient du mépris dans lequel on le tient et du gâchis qui a été fait de ses possibilités de développement humain. Pourra-t-on s'étonner demain si, en désespoir de cause, il verse dans l'extrémisme ethnique ou religieux ? C'est tout ce qu'une politique cynique et irresponsable lui aura laissé.

  • Le dictateur Paul Biya
  • A lire
  • Extraits de Billets d'Afrique
  •  

     

    A lire

    Une publication Survie :
    LE SILENCE DE LA FORÊT
    Réseaux, mafias et filière bois au Cameroun
    Dossiers Noirs n°14 (2000)

    > fiche du livre par l'éditeur


    Archives, en relation :
    PEUPLES NOIRS PEUPLES AFRICAINS
    présentation et archives en ligne (années 1978 à 1981) de la revue publiée par Mongo Beti et son épouse Odile Tobner.

    > Archives : PEUPLES NOIRS PEUPLES AFRICAINS

    Mongo Béti est auteur de Main basse sur le Cameroun (1972). Odile Tobner fait partie maintenant de l'équipe de rédaction de Billets D'Afrique.

    Recherche "Cameroun" par Google sur le site de Survie France :

    > http://www.google.fr/search?q=site:www.survie-france.org+cameroun

    <haut de page>

    Le dictateur Paul Biya

    Paul Biya, après avoir exercé diverses fonctions sous la présidence d'Ahmadou Ahidjo, a évincé ce dernier en 1982 par une révolution de palais. Après avoir, en 1984, réprimé dans le sang une tentative de retour de l'ancien Président, il est reconduit en 1987 à la Présidence comme candidat unique. En 1992, après la répression des manifestations pour un changement démocratique, qui a fait plusieurs centaines de morts, les résultats de l'élection, favorables au candidat de l'opposition John Fru Ndi, sont grossièrement truqués et Biya se proclame élu. En 1997, l'opposition boycotte une élection qui n'offre aucune garantie de loyauté. Une réforme a changé la durée du mandat présidentiel et remis à zéro le compteur limitant les réélections : Biya repart pour un quatrième mandat, de sept ans cette fois

    L'élection présidentielle d'octobre 2004 au Cameroun s'est déroulé dans des conditions qui défient ouvertement les droits politiques élémentaires.
    La date du 11 octobre a été fixée à peine un mois avant : l'annonce a été faite au Cameroun en l'absence du Président, qui n'a pas reparu au pays depuis la mi-août, où il avait répondu à l'invitation de Jacques Chirac.
    Les deux tiers des Camerounais en âge de voter au Cameroun ne sont pas inscrits sur les listes électorales. L'exigence d'une Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été refusée. L'Observatoire national des élections (ONEL), dont les membres sont nommés par la Présidence et qui a déjà fait la preuve de son inutilité, a été reconduit.

    <haut de page>

    Extraits de Billets d'Afrique

    Ruineux développement
    Dans son allocution de fin d’année [2003] le président de la République du Cameroun Paul Biya a mentionné le projet d’une restructuration de la Cellucam comme action de développement. Le nom de cette entreprise est lourd de toutes les malédictions qui ont affecté le développement de
    l’Afrique depuis des décennies. Le journal Mutations, dans son édition du 7 janvier, en rappelle l’histoire désastreuse mais éloquente. (...)

    > suite : page du n° de Billet d'Afrique
    > le n° complet en pdf

    Main basse sur l’argent des pauvres
    Depuis novembre 2003, la Caisse d’épargne postale du Cameroun, organisme d’État, est en faillite. Le pot aux roses a été révélé quand les trésoriers des tontines ont voulu faire des retraits pour les fêtes de fin d’année. Ils se sont heurtés au refus des guichetiers de décaisser les sommes demandées. C’est un véritable désastre pour des milliers de petits épargnants, qui sont spoliés de leurs économies. Dans la ruée vers les guichets, avec l’espoir de retirer ne serait-ce qu’une toute petite somme, certains ont même perdu leurs livrets. On leur disait de les déposer afin de prendre rang pour un retrait ultérieur. Quand ils revenaient, le livret était introuvable.
    On n’imagine pas la désolation répandue chez les plus modestes par cet état de banqueroute, qui ne semble gêner personne dans les hautes sphères nationales et internationales. Ce n’est pas à la Poste en effet que les milliardaires mettent leurs avoirs. Il semble que l’État camerounais, en mal de trésorerie, ait puisé dans les liquidités de la Poste, comme il l’avait déjà fait dans celles de la caisse de retraite (CNPS), sans se gêner. Cet assèchement des caisses de l’État, alors que le Cameroun venait de bénéficier du versement de fonds importants au titre de pays pauvre très endetté, coïncide avec les départs massifs de valises d’espèces signalés en octobre et novembre 2003.
    (...)

    > suite : le n° complet en .doc

    petit écho de cette affaire sur le site de l'ambassade de France au Cameroun :
    > http://www.ambafrance-cm.org/html/camero/medias/presse/05041204.htm

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