7-9 Novembre 1994 - François Mitterand
affiche une dernière fois sa politique africaine en rencontrant
27 Chefs d'Etat africains parmis lesquels Mobutu Sese Seko, Paul
Biya, Idriss Déby.
Une coalition d'ONG organise ces mêmes jours un contre-sommet,
pour dénoncer les dérives tragiques de ce clientèlisme.
La Coalition pour ramener à la raison démocratique
la politique africaine de la France, devenue Coalition CFA (Citoyens
France Afrique) animée par Survie et Agir ici, a entrepris
d'en exposer les mécanismes au moyen de dossiers précis,
actualisés, synthétiques, d'en dénoncer les
dérives les plus scandaleuses - qu'elles soient le fait
des responsables officiels ou des multiples groupes et acteurs,
officieux ou clandestins, qu'ils entretiennent ou tolèrent.
Il s'agit de sortir la relation franco-africaine du ghetto élyséen
; de redéfinir le système d'élaboration des
décisions en ce domaine, et les mécanismes de contrôle
; de ne plus permettre à des groupes d'intérêts
ou lobbies divers de mener la politique française dans
un certain nombre de pays.
Comment tolérer que d'obscurs réseaux poursuivent
leurs activités " au nom de la France ", et avec son argent
?
Les "Dossiers noirs" sont publiés depuis 1994 en collaboration
avec Agir Ici.
Ces dossiers synthétisent et articulent une partie de l'information
disponible, posent des jalons. Ils ne rendent compte, forcément,
que d'une partie de la réalité : leur caractère
incomplet est une invitation à des études plus fouillées,
en ces domaines trop protégés...
Vous pouvez commander auprès des éditeurs les derniers
dossiers parus, dont vous trouverez une description ici.
Quant aux plus anciens, bien qu'ils n'aient pas été
réactualisés, nous pensons que ces publications
constituent encore de précieuses sources d'information,
dans la mesure où les mécanismes qu'ils décrivent
sont, à peu de choses près, toujours les mêmes.
C'est pourquoi nous les mettons leur contenu à votre disposition,
sur le site de Survie France. Toutes
les affirmations qu'ils contiennent doivent bien-sûr être
replacées dans le contexte de leur parution (voir date).
Dossier noir n°1, Rwanda
: depuis le 7 avril, la France choisit le camp du génocide
décembre 1994
- Une partie de l'armée française a poursuivi l'alliance
avec les forces armées rwandaises (far). Elle leur a apporté
armes, instruction, soutien logistique... - Document : rapport
de visite fait auprès de la maison militaire de coopération
à paris - La france a fait obstacle à la reconnaissance
du génocide. Des dirigeants français ont tenté
d'accréditer la thèse du "double génocide"
- La france a reçu, hébergé ou protégé
des responsables majeurs du génocide - Document : l'orphelinat
sainte-agathe, "sauvé" par la france - La diplomatie française
a prôné l'intégration dans le gouvernement
rwandais de responsables ou complices du génocide - La
france a longtemps orchestré le blocage de toute aide internationale
au nouveau gouvernement de kigali, en charge de reconstruire un
pays ravagé par les effets du génocide - Aux niveaux
national et international, la france tente d'esquiver les procédures
efficaces d'arrestation, de jugement et de sanction des responsables
du génocide - Valse-hésitation ou double langage...
- Annexe : avis de l'observatoire permanent de la coopération
française (opcf) sur la politique de la france au rwanda
- Repères chronologiques sur l'implication de la france
au rwanda -
- Dossier noir n°2, Les
liaisons mafieuses de la Françafrique Agir ici
et Survie / l'Harmattan, janvier 1995
Avant-propos
: la trame et le puzzle - Du clientélisme aux pratiques
mafieuses Les réseaux mis en examen - La plaque tournante
zaïroise - L'exemple togolais - Le pot-pourri franco-soudanais
- Criminalisation dans le bastion pétrolier : cameroun,
tchad, gabon, congo, guinée equatoriale - Côte
d'ivoire, rwanda, comores,... - Filières : valises,
vraie-fausse monnaie et casinos, or et diamants, pétrole
et matières premières, armes et milices, drogues
et narco-dollars - Les "fils" du réseau et la démocratie
ligotée
- Dossier noir n°3, France,
Tchad, Soudan : au gré des clans l'Harmattan,
février 1995
- Avant-propos : que fait la france au tchad et au soudan ?
(1) - Khartoum : le régime militaro-islamiste, tel qu'en
lui-même - Les séductions d'el tourabi et la revanche
de fachoda. - Soudan : quelques repères chronologiques
(1953-95) - N'djaména : déby, entre mobutu et
tchador. - Tchad : la "métropole" sans boussole - Tchad
: quelques repères chronologiques - Services secrets
: l'intoxication - Conclusion : quand les bornes sont franchies,
il n'y a plus de limites... -
- Dossier noir n°4, Présence
militaire française en Afrique : dérives l'Harmattan,
mars 1995
- Avant-propos : choix et non-choix (1) - Arcanes et rouages
de la coopération militaire : qui décide ? - Arcanes
et rouages de la coopération militaire : 800 millions
de francs, pour quoi faire ? - Arcanes et rouages de la coopération
militaire : liens et noeuds : les accords - Arcanes et rouages
de la coopération militaire : bases et moyens - Arcanes
et rouages de la coopération militaire : de la coopération
à l'action - Politiques : une continuité historique
- Politiques : une "géopolitique" à génie
variable - Camouflages : alibis et habillages - Camouflages
: services secrets - Camouflages : vrais-faux militaires - Dérives
: au rwanda - Dérives : au tchad - Dérives : au
soudan - Dérives : en centrafrique - Dérives :
a djibouti - Dérives : au togo - Dérives : et
en quelques autres endroits... - Dérives : conclusion
: la coopération militaire française doit passer
son conseil de révision -
- Dossier noir n°5, Les
candidats et l’Afrique : le dire et le faire l'Harmattan,
avril 1995
- Avant-propos
- Edouard balladur en couverture - Jacques chirac, entre juppé
et foccart - Lionel jospin : l'adieu à mitterrand ? -
Robert hue : pc ("politiquement correct") - Arlette laguiller,
éternelle ouvrière de la lutte anti-impérialiste
- Philippe de villiers : valeurs voilées au sud de la
méditerranée ? - Dominique voynet : les
verts - Conclusion : la raison démocratique a besoin
d'un coup de coeur -
Les autres Dossiers noirs...
- Dossier noir n°6, Jacques
Chirac et la Françafrique : Retour à la case Foccart
? (l'Harmattan 12/95)
- Dossier noir n°7, France-Cameroun
: Croisement dangereux (l'Harmattan 06/96)
Le Cameroun est un pays charnière. C'est un carrefour
de géographie physique et humaine, un vivier de ressources,
un lieu géométrique de rencontres ou d'affrontements
culturels. Cela fait sa richesse, ce peut être son drame.
Trop de pirates le dépouillent, trop d'incendiaires attisent
les rivalités ethniques et linguistiques. Français
ou Camerounais, ils poussent le pays à l'abîme.
D'autres veulent le faire entrer en démocratie. Les jeux
croisés des uns et des autres feront des élections
présidentielles de 1997 une échéance décisive.
- Dossier noir n°8, Tchad,
Niger : Escroqueries à la démocratie (l'Harmattan
10/96)
Au Tchad, le 2 juin 1996, les citoyens se sont rendus massivement
aux urnes pour une "fête de la démocratie". Ils
espéraient que, pour la première fois, le scrutin
présidentiel serait libre et sincère. Alors que
la France avait pris en charge l'organisation logistique de
cette élection, une fraude monumentale a eu lieu. Idriss
Déby devait gagner par tous les moyens, la France y a
contribué.
Au Niger, le 7 juillet 1996, le général nigérien
Ibrahim Baré Maïnassara a transformé avec
la caution de la France un scrutin libre en vote des casernes.
Deux peuples africains ont montré leur soif de démocratie.
La Françafrique a, hélas, une nouvelle fois signifié
qu'elle préférait conserver les généraux
amis.
- Dossier noir n°9, France-Zaïre-Congo
(1960-1997) : Echec aux mercenaires (l'Harmattan 06/97),
175 p
Le 15 mars 1997, Kisangani tombe
comme un fruit mûr. La rébellion menée par
Laurent-Désiré Kabila bouscule la coalition hétéroclite
qu’avait tenté de lui opposer le clan Mobutu et
les réseaux français. La route de Kinshasa est
ouverte. Cette fois-ci, le système Mobutu ne sera pas
sauvé par une intervention française ou occidentale.
Depuis 37 ans, les ingérences plus ou moins mercenaires
avaient fini par devenir le « signe zaïrois ».
En 1997, les Africains ont triomphé des mercenaires,
non l’inverse.
- Dossier noir n°10, France-Sénégal
: Une vitrine craquelée (l'Harmattan 10/97)
Premier pays du sud du Sahara
à avoir été en contact avec la France,
le Sénégal est considéré comme une
vitrine démocratique. Aujourd'hui, la vitrine se craquelle.
Le Sénégal s'enfonce dans la crise économique,
la pauvreté prospère. L'essentiel des richesses
du pays est happé par le réseau franco-sénégalais,
la «fransénégal», qui verrouille aussi
le système politique. De fortes instabilités se
profilent à l'horizon.
- Dossier noir n°11, Godwin
TETE, Dossiers Noirs spécial mémoire : La traite
et l’esclavage négriers (l'Harmattan 06/98)
Ce Dossier noir est un dossier "spécial mémoire".
Il saisit l'occasion du cent-cinquantenaire de l'abolition de
l'esclavage pour éditer une étude précise
et documentée sur la traite et l'esclavage négriers.
Ce document est réalisé par Godwin Tété
qui, en s'intéressant à l'histoire, n'a jamais
déserté le combat du présent.
- Dossier noir n°12, La
Sécurité au Sommet, l’insécurité
à la base, (l'Harmattan 11/98)
Réalisé à
l'occasion du sommet franco-africain (novembre 1998) ayant pour
thème la sécurité, ce dossier noir aborde
sous l'angle de la sécurité la situation de pays
ou régions sous tension : Gabon, Tchad, Djibouti, Comores,
Cameroun, Congo-Brazzaville, Togo, Guinée-Bissau et région
des Grands Lacs. Quatre sujets touchant directement aux relations
franco-africaines y sont aussi mis en exergue : les services
secrets, les mercenaires et la privatisation des interventions
militaires, la coopération militaire et le trafic d'armes.
- Dossier noir n°13, Projet
pétrolier Tchad-Cameroun : Dés pipés sur
le pipe-line (l'Harmattan, juin 1999)
Le projet d'oléoduc partant
du Tchad et traversant le Cameroun a déjà donné
lieu à de nombreuses controverses. Et pour cause ! Sur
le continent africain, la découverte du pétrole
a trop souvent été synonyme d'un surcroît
de corruption et de dictature. Compte-tenu de la situation politique
au Tchad et au Cameroun, ce projet pétrolier ne peut
être que source d'inquiétude.
- Dossier noir n°14, Le
silence de la forêt. Réseaux, mafias et filière
bois au Cameroun, l'Harmattan, 2000, 89p.
Moins connue que l'exploitation
pétrolière, l 'exploitation des produits de la
forêt (caoutchouc, bois) fut, historiquement, au cœur
de la relation coloniale. Elle en a constitué l'un des
modes les plus violents à travers l'esclavage puis le
travail forcé. Si ce dernier a été aboli
voici un demi-siècle dans l'Empire français, l'exploitation
forestière s'est poursuivie sans discontinuer. Ce dossier
présente une investigation dans un pays, le Cameroun,
classés parmi les plus corrompus de la planète.
- Dossier noir n°15, Bolloré
: monopoles services compris. Tentacules africaines,
l'Harmattan, 2000, 80p.
Le groupe Bolloré vise
une situation de monopole en Afrique dans des secteurs stratégiques
comme le transport, ou aussi rentables que le tabac, et a prodigieusement
étendu son emprise sur tout le continent. Ce dossier
tente de montrer le caractère tentaculaire d'un nouvel
empire économique, ses accointances avec les dictatures
africaines, ainsi que les atteintes à l'environnement
causées par une exploitation forestière incontrôlée.
- Dossier noir n°16, L'envers
de la dette, Criminalité
politique et économique au Congo-Brazza et en Angola,
Agone, janvier 2002, 224p.
Cet ouvrage souligne les dessous des relations françafricaines
au Congo-Brazaville et en Angola. Le brassage continu de l'or
noir, les circuits des capitaux offshore vers les paradis fiscaux,
les spéculations inavouables sur le pétrole, la
dette et les fournitures de guerre, dessinent un paysage où
criminalités économique et politique se confondent<>.>
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- Dossier noir n°17, Les
pillards de la forêt exploitations criminalles
en Afrique, Agone, 2002, 187 p.
Le saccage des forêts primaires d'Afrique centrale est
infiniment plus rapide et accompli que ne l'avouent les discours
officiels des gouvernements africains et de leurs bailleurs
de fonds occidentaux. Sous la pression des mouvements écologistes,
des réglementations censées garantir la préservation
des forêts ont été élaborées.
Or, ni ces réglementations ni les codes de conduite ne
semblent freiner les mauvaises pratiques.
Face à l'ampleur du pillage, il fallait tenter d'en démonter
les rouages et les responsabilités. C'est l'objet du
nouveau Dossier noir publié par Agir ici et Survie. A
travers plusieurs études de cas cet ouvrage restitue
les agissements de plusieurs opérateurs français,
dévoile les liens entre acteurs de l'exploitation forestière
et réseaux mafieux, confirme l'implication d'hommes politiques
français et décrypte leurs relations avec leurs
homologues africains.
- Dossier noir n°18, Les
affaires sous la guerre Armes, pétrole &
argent sale en Angola, Global Witness, Agone, 2003
Depuis
que la guerre civile angolaise a repris en janvier 1998, le
développement économique et social du pays n’a
cessé de se détériorer alors que les
revenus pétroliers continuent de croître. Les
trois quarts de la population survivent avec moins d’un
dollar par jour ; 42 % des enfants âgés
de moins de 5 ans sont sous-alimentés ; un enfant
meurt de maladies guérissables ou de malnutrition toutes
les trois minutes ; l’espérance de vie est
de 45 ans et plus de 3 millions de civils ont dû s’enfuir
de chez eux.
Les investigations de l’ONG britannique Global Witness
ont révélé que les hauts fonctionnaires
angolais émargent sur des acquisitions militaires largement
surévaluées, et dévoilé l’existence
de fuites de capitaux dans les îles Vierges britanniques.
Ce livre met à jour les complicités dont se
sont rendues coupables sociétés pétrolières
et banques internationales avec l’argent des contribuables
des pays du Nord. Il révèle le dispositif de
pillage des avoirs de l’État angolais par ses
élites corrompues. Il montre comment le blanchiment
d’argent dévoilé par l’« Angolagate »
ne s’arrête pas en France mais s’étend
notamment à l’Europe, à la Russie et aux
États-Unis.
- Dossier noir n°19, Comores-Mayotte
: une histoire néocoloniale Agone, janvier 2004,
196 p.
En 1975, lors de la décolonisation
des Comores, la France viole le droit international en arrachant
Mayotte à son archipel. Condamnée plus de vingt
fois par l'ONU, cette occupation reste illégale. Ainsi,
le rattachement de Mayotte à la France est un facteur
de déstabilisation des Comores qui, depuis 1997, sont
marquées par une crise politique et institutionnelle
sans précédent.
Ce livre propose un examen des
motivations à la présence militaire française
dans cette région où passent deux tiers du pétrole
exporté du Moyen-Orient. On y voit à l'oeuvre
la " démocratie du coucou ", celle de l'individu qui,
selon la formule de Jean-Marie Tjibaou, " s'installe chez
vous puis demande un référendum pour savoir
à qui appartient la maison ".
Il analyse le processus de "
domtomisation " puis ses conséquences, notamment pour
le reste de l'archipel des Comores, devenu chasse gardée
d'une clique de mercenaires, Bob Denard en tête. Il
trace également quelques perspectives d'actions visant
à permettre au peuple de Mayotte et des Comores de
redevenir maître de son destin.
>
fiche et dispo chez l'éditeur
-
Dossier
noir n° 20, Togo, de l'esclavage au libéralisme
mafieux
Sortie le mardi 12
avril 2005 (Ouvrage disponible à Survie)
Cette enquête mène
le lecteur à la découverte d'un pays encore
méconnu : le Togo, l'une des plus longues dictatures
militaires de l'histoire contemporaine africaine. Dans ce
pays « ami de la France » s'activent depuis plus
de quarante ans un ensemble de réseaux au service d'une
passion commune : le détournement des fonds publics
et le pillage des ressources naturelles.
En réponse aux thèses
persistantes qui voudraient attribuer la responsabilité
du marasme aux Africains eux-mêmes, ce nouveau Dossier
noir de la politique africaine de la France démonte
les principaux mécanismes et jeux d'influence étrangers
qui ont contribué à ruiner depuis 40 ans l'équilibre
économique et social d'une jeune nation, surnommée
la « Suisse de l'Afrique » jusqu'à la fin
des années 1970.
Le coup d'Etat militaire et les
récentes pressions diplomatiques qui ont immédiatement
suivi la mort de Gnassingbé Eyadéma, le 5 février
2005, ont encore confirmé le rôle prépondérant
des chancelleries occidentales qui cherchent à garantir
leurs intérêts dans la région.
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fiche par l'éditeur et disponibilité en ligne
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